Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Oui, j'utilise le verbe "comprendre", parce qu'il s'agit d'une très simple question de raison.

Voilà plusieurs mois, voire plusieurs années maintenant, que j'entends parler tous les jours (tous les jours !!!) de gens -phobes de tous gen... ah non, "genre", ici, ça désigne autre chose, maintenant... de tous types, condamnés sans autre forme de procès en raison de leurs phobies, dont chacun sait aujourd'hui - les médias nous le disent souvent, donc c'est vrai - qu'elles sont créées par leur milieu, voire - horreur ! - par leurs parents qui sont contre le progrès.
Dans le même intervalle de temps, j'entends parler de personnes ayant commis des crimes, parfois atroces, dont j'apprends que, en fait, ce sont de grands malades qu'on ne peut condamner en raison de leurs maladies, ou bien parce que ce sont de pauvres gens qui sont des victimes de la société qui les a conditionnés ainsi.

Le lecteur, à la simple lecture de cet étrange parallèle, comprendra que je ne comprends pas.
Nous avons donc des malades condamnables en raison de leur maladie d'un côté, et non condamnables en raison de leur maladie de l'autre côté. Ah bon ?
Nous avons donc des gens conditionnés par leur milieu et condamnables pour cette raison d'un côté, et des gens conditionnés par leur milieu et non condamnables pour cette raison de l'autre côté. Ah bon ?
Je ne comprends pas.

Ou plutôt, si, je comprends.

La psychiatrie, c'est du pipeau, puisque ça donne des résultats aussi contradictoires. Au diable la psychiatrie !
(Je n'attaque pas ici la "vraie" psychiatrie, pourtant créée par un obsédé sexuel voyant des malades partout, surtout chez les gens sains, mais seulement de la pseudo psychiatrie ambiante qui classe toute personne selon sa maladie supposée. Remarquez pourtant que le procédé est le même... allez comprendre !)

Je préfère à la pseudo psychiatrie, qui enchaîne à une maladie souvent imaginaire, la morale qui considère que toute personne est libre d'agir parce que douée d'intelligence et de volonté.
Je préfère à la pseudo psychiatrie, qui déresponsabilise, la morale qui considère que toute personne est responsable de l'acte qu'elle a décidé.
Je préfère à la pseudo psychiatrie, qui classe les personnes dans des cases où elles mourront sans possibilité de changer, la morale qui considère qu'une personne qui s'exerce chaque jour à agir bien devient chaque jour meilleure tandis qu'une personne qui s'en fout ou qui s'exerce chaque jour à agir mal devient chaque jour pire... tout cela sans présager du lendemain, car l'histoire montre que les conversions (dans les deux sens) sont toujours possibles, même quand elles sont affreusement difficiles.
Je préfère parler de péché, qui engage la personne libre et responsable, que de phobie qui n'engage personne.
Je préfère parler de péché, qui condamne le criminel et protège la victime, que de phobie qui condamne la victime et protège le criminel.

Je préfère parler de péché avec la morale, qui promet un salut, que de phobie avec la psychiatrie qui promet une thérapie à vie, et à vie foutue puisque rien ne sera réparé.

Le seul problème, c'est que la morale condamne et sauve le psychiatre avec le pécheur, quand la psychiatrie absout le psychiatre ; dans un monde où tout le monde est devenu le médecin des autres, évidemment, c'est plus confortable.
Mais je préfère être pécheur et sauvé que malade et foutu.

Choisis ton camp.