Il était une fois un homme très très très riche. Je veux dire, vraiment pété de tunes.
Cet homme avait reçu toute sa fortune à la naissance, et il n'avait jamais eu besoin de se bouger le cul pour ramasser le plus petit centime, puisqu'il vivait dans une pauvre cabane de jardin juste suffisante pour qu'il ne meure pas de froid les nuits d'hiver. De plus, il parcourait les jardins environnants pour y trouver sa pitance, et les gens ne trouvaient rien à redire au fait qu'il leur emprunte, une fois de temps en temps, une carotte ou un radis ou une salade. Il leur arrivait même de lui passer un reste de gigot dont leur chien pourrait bien se passer.

Voilà-t-y pas qu'un jour un homme du fisc débarque chez lui, et lui dit : "Cher Monsieur, vous devez à l’État, au titre de l'impôt, telle somme (et c'était quand même un sacré pactole !) que je vous prie de bien vouloir payer avant mai prochain.
- Mais, mais, répondit le pauvre riche, vous n'y comprenez rien ! Vous ne voyez pas où je vis ? Vous ne voyez pas comment je vis ? N'est-il pas évident que je suis pauvre comme Job et que je ne dois donc rien à personne ?"

 

Morale de l'histoire : ce n'est pas parce que le riche se fait passer pour un pauvre qu'il l'est. Libre à lui de se faire passer pour pauvre, ou même de s'abuser assez pour le croire, on lui demandera, tôt ou tard, des comptes sur sa fortune et sur l'usage qu'il en aura fait.

Pareil pour vous, pauvres gens qui vivez dans un monde qui vous fait croire que vous n'êtes que des animaux pour mieux vous asservir (et bien souvent, nous nous laissons faire de bonne grâce, ça nous évite de prendre nos responsabilités). Tant pis pour vous si vous vous abusez assez pour ne même plus voir les dons et l'âme spirituels qui vous ont été donnés dès votre conception et que vous vous abaissez à vivre comme des animaux, qui naissent, bouffent, boivent et copulent sans même savoir qu'ils existent. On vous en demandera compte, et alors, ce sera très cher.
Pas sûr que vous puissiez payer.

(Et là encore, nous avons de la chance : on a même poussé la charité jusqu'à payer pour nous... encore faudra-t-il accepter qu'il y ait des comptes à rendre !)